Sunday, December 18, 2005

Snowshoeing in Chartreuse

I have all the equipment (and more) that I will ever need for the Kili, and every other logistical issue resolved as well; I did train, running my bike up and down the cols and valleys of the Alps, until it became somewhat easy, but have never really trekked much besides a few short day hikes; the question remains: can I do it ? Let's find out. The daily ascent on the Kili is around 1000 m over a small gradient, peanuts for experienced trekkers but still an unknown quantity to this neophyte. Grenoble is surrounded by mountains: I'll choose a random summit and simply start climbing higher and at a steeper gradient than I will be called upon to do in Tanzania. Grenoble is surrounded by Vercors -- a mythical name to readers of Resistance period pieces --, Chartreuse, and Belledonne. Chartreuse is closer, and I know my way up part of the road through the fortifications. So picture this: this guy wearing gaiters, winter gear, with snowshoes strapped to his back, casually crossing the city on a balmy day (about 10 degrees celcius, not bad for a late December day), purposefully walking up towards the overlooking fortifications of the Bastille (nothing at all to do with the particular Bastille made famous by the French Revolution: that one nowadays has been replaced by a disappointing pillar in the middle of a Paris roundabout.) There are quite a few surprised passersby; I return their quizzical looks with that of my own: with such an amazing playground surronding the city, why is it that such a sight as this outdoor enthusiasts' is still somewhat unusual ? Are these hills a classic case of the phenomenal appearing mundane by proximity ?

The picture set can be found here; we'll first go through Bastille, then up the steeply inclined backwoods overlooking La Tronche, and up through serpentine hill-hugging paths (look at the drop on one of the pics !) to Mt Rachais (1350m) until there is nowhere higher to go. The summit shots show St. Eynard and Sappey, two of my favorite cycling climbs. The whole ascent took about 5 hours and was relatively easy. Bring on the Kili !

Friday, December 16, 2005

12 citadins, 45 bières et un parapluie en moins

Rendez-vous à l'heure fixée avec Juliette (plus ou moins; je ne me souviens plus si j'ai dit 18:30 ou 19:30, alors je suis sois 45 minutes en retard, soit 15 minutes d'avance). Elle m'invite au bar d'à côté: depuis quelques heures, elle n'a plus d'emploi; elle a son brevet de guide, et a le goût de passer à autre chose, alors elle a tout bonnement quitté. Une douxaine de ses amis sont rassemblés dans un de ces petits pubs en forme de trou dans un mur. Sur la table, il y a un mètre (15 bières dans un long support de bois), on m'en offre une, j'en recomamnde d'autres, Juliette sort son album et ses souvenirs.

Elle me parle de Nairobi, ou, à l'arrivée nocturne, le chauffeur d'autobus, ayant stationné son véhicule, refuse à tous de sortir; ils dormiront dans l'autocar. Trop dangereux. Celle aussi d'un autre couple d'européens n'ayant pas écouté les conseils des nombreux guides en rentrant sagement à l'hôtel avant 18 heures 30. Les voleurs sont allés au plus simple et leur ont tous simplement déchiré les poches et fendus les vêtements; ils n'ont plus rien, ni fric ni papiers. Dangereux, cette ville. J'y arriverai près de minuit; son conseil: prendre un taxi de place en place, sacs invisibles aux braqueurs armés et demander au chauffeur qu'il se gare au ras de la porte; le guide du Routard suggère de reprendre mes sacs avant de payer quoi que ce soit; d'autres me disent de ne pas faire particulièrement confiance au staff de l'hôtel. Je dois y rester quelques jours; le sommeil ne sera pas réparateur.

Ses photos ressemblent aux descriptions de récits vus en ligne et en DVD; je porte plus attention aux vêtements et aux climats. J'ai mille questions, elle a mille réponses. Elle me présente brièvement son copain; ils produisent des clips documentaires sur la montagne (de fait, demain matin, je la verrai à G2 Télégrenoble). J'y rencontre aussi Thomas, un type sympathique et très ouvert, clubbeur, avec la bougeotte (il était là-bas, est ici, sera ailleurs la prochaine fois). J'y renconter enfin Sonia, une Québécoise mariée ici depuis 4 ans et avec qui j'ai un excellent contact; elle me parle de la vie ici, de ses racines qui lui manquent. Elle me parle d'un bouquin qui l'a aidée à mieux absorber son milieu d'acceuil: 60 Million Frenchmen Can't Be Wrong (au sous-titre gratuitement agressif pour fins de ventes, mais au contenu pas mal plus positif) Je sème les bases de futures rencontres; qui sait ?

Deux heures plus tard, quelques noms et visages perdus dans le flou de la soirée et je quitte le bar, sans parapluie; volé, perdu ? Sais pas, m'en fous. Je l'avais acheté dans les Rocheuses (un truc court, pratique, made in pas-payé-cher); il y a quelquechose d'amusant à le perdre dans les Alpes.

Saturday, December 10, 2005

Kili: Juliette @ Grenoble

Je suis de retour dans mon autre chez-moi depuis quelques semaines; fromages, vins, horaires de fous et très bon films dans de très petites salles. Il y a la montagne aussi -- un croissant de sommets autour de la ville -- et ceux qui connaissent bienc elle-ci connaîtront bien leur cousine qui hante mon agenda: le Kilimandjaro (écrivez-le comme vous voudrez, le mot est de tradition orale et toute orthographe n'en est que l'empreinte légèrement faussée.) Parmis ceux qui les connaissent certains en font un métier; je me présente donc quelques minutes avant la fermeture à la Maison de la montagne. Au bureau des infos une petite fille (les Grenobloises ne sont pas très grandes) mi-vingtaine avec les yeux acceuillants mais légèrement glacés de qui en a vu d'autres.

- Je cherche quelques randonnées, dans les 1000 mètres, en préparatif.
- Vous allez ou ?
- Le Kilimandjaro.

J'anticipe avec quelques craintes les boucles discursives qui suivront. Typiquement, il y en a deux. La première est teintée de cautionnement et pourrait porter comme titre "T'es cinglé ?", boucle qui ne se satisfait que rarement de ma réponse standard ("ben oui, sincèrement, un peu.") Ca dérive vers le "c'est dangereux" et ca me fait penser, par la profondeur de l'argument, aux craintes des petiots à qui j'enseignais le ski et qui craignaient de débouler jusqu'en bas. Cette boucle s'est vue appropriée par tous, alors que seule ma mère (et peut-être frèrôt, qui le dit d'une toute autre façon) y a vraiment droit. La deuxième ne demande pas interruption; lancée en nourriture à des discussions autres que celles cernant le quotidien, elle rencontre un silence ébréché de quelques paroles traduisant un peu l'envie; titrons celle-ci "Ta gueule." En quelques délicieuses occasions s'y substituent des trames toutes d'enthousiasmes que je retisse avec bonheur. Je prends un grand soupir et serres un peu les dents.

- Quelle voie ? Marangu ?

Les yeux se sont réchauffés; ces yeux ont vu ceci. Je respire mieux. Elle s'appelle Juliette et a grimpé le Kili il y a un an, en voyage organisé. Je l'invite prendre un café qu'elle accepte sans la trace d'une hésitation. Elle amènera ses photos, avec quelques craintes d'égréner de mon périple sa nouveauté (généreuse, cette Juliette !); ce n'est pas la nouveauté que j'y cherche. Amènes-les, si si !

(Certains lirons ceci en se disant que c'est du Louis-Eric tout craché et que ce qui suivra sera croustillant, voire agréablement scabreux. Ben non, grande nouvelle: je n'ai qu'une copine depuis quelques mois. Pas 2, pas 3, pas celle d'un autre, pas deux dans le même lit: une, toute à moi. J'ai flushé les autres.)

Wednesday, December 07, 2005

Goethe Haus, schnell !


My flight from Montreal to Lyon took me through Frankfort way, way too early in the morning. There is no 7 AM on my clock; I even deny 7 AM the right to exist in my life. 7AM, nein ! Nevertheless, here I am, at 7 AM, with a gap of two hours between flights to pack with new experiences. The last time this happened was in the summer, stopping by Amsterdam's Schipol airport for an equal amount of time: I has asked the information desk attendant there if visiting even some of the city would be possible, she gesticulated in a stern and surprisingly angry way that there was no way in airport hell that I could ever make it there and back on time for my flight. Luckily, the Frankfurt airport, while less grand, is far better organized, with efficient staff getting you in and out in no time.

I have two hours to go, 40 minutes to and from the downtown core, a bit less than an hour to visit Goethe Haus (see the Photo Blog here), and even less time to take some somewhat random pics of the downtown core and its eery light (see the Slideshow here.)

The Goethe House is particularly satisfying experience; one can see a grand upperclass house that is impeccably organized as a strong, sensible echo of the family's various social and internal roles. Especially fascinating (to me, and engrossingly boring to the visiting schoolchildren swarming through the place) were the writing desks and surfaces; there is something vivid and vibrant about sitting (dare I ? With all the forbidding signs and guards ?) at a famous author's desks, gazing around as he may have.

This is desk fetish at its finest.

Thursday, December 01, 2005

Ephemera utile

De Carpe-au-Gras à Carpe Horas à Carpe Horace; simple, non ? Ce bidule est éphémère et pallie à la débordante énergie investie à dupliquer depuis des lustres sur mon site perso (www.louis-eric.com) les fonctionalités de celui-ci. Sur l'autre j'y ai presqu'investi une heure, en arrondissant un peu. Depuis, les histoires s'empilent (le Grand Tour, Horseriding on the beaches of Tunisia, Tight Lipp's, etc.) et restent impubliées (drame profond et troublant s'il en est un.) Aux copains et copines campés de chaque côté des tranchées linguistiques: vous y trouverez un peu de ce que vous y cherchez, mais encore plus avec un peu de versatilité (chaque langue offrant son ouverture, il serait navrant de ne les utiliser que pour y répéter plusieurs fois sous diverses formes les mêmes choses; au pire, ca limite aussi le segment de l'humanité ayant à souffrir de mes bêtises.)

Comme je me fous autant de Chronos en ligne qu'en vrai, je me réserve le droit de nourrir et altérer le passé de ce blog à tout moment.