Friday, December 16, 2005

12 citadins, 45 bières et un parapluie en moins

Rendez-vous à l'heure fixée avec Juliette (plus ou moins; je ne me souviens plus si j'ai dit 18:30 ou 19:30, alors je suis sois 45 minutes en retard, soit 15 minutes d'avance). Elle m'invite au bar d'à côté: depuis quelques heures, elle n'a plus d'emploi; elle a son brevet de guide, et a le goût de passer à autre chose, alors elle a tout bonnement quitté. Une douxaine de ses amis sont rassemblés dans un de ces petits pubs en forme de trou dans un mur. Sur la table, il y a un mètre (15 bières dans un long support de bois), on m'en offre une, j'en recomamnde d'autres, Juliette sort son album et ses souvenirs.

Elle me parle de Nairobi, ou, à l'arrivée nocturne, le chauffeur d'autobus, ayant stationné son véhicule, refuse à tous de sortir; ils dormiront dans l'autocar. Trop dangereux. Celle aussi d'un autre couple d'européens n'ayant pas écouté les conseils des nombreux guides en rentrant sagement à l'hôtel avant 18 heures 30. Les voleurs sont allés au plus simple et leur ont tous simplement déchiré les poches et fendus les vêtements; ils n'ont plus rien, ni fric ni papiers. Dangereux, cette ville. J'y arriverai près de minuit; son conseil: prendre un taxi de place en place, sacs invisibles aux braqueurs armés et demander au chauffeur qu'il se gare au ras de la porte; le guide du Routard suggère de reprendre mes sacs avant de payer quoi que ce soit; d'autres me disent de ne pas faire particulièrement confiance au staff de l'hôtel. Je dois y rester quelques jours; le sommeil ne sera pas réparateur.

Ses photos ressemblent aux descriptions de récits vus en ligne et en DVD; je porte plus attention aux vêtements et aux climats. J'ai mille questions, elle a mille réponses. Elle me présente brièvement son copain; ils produisent des clips documentaires sur la montagne (de fait, demain matin, je la verrai à G2 Télégrenoble). J'y rencontre aussi Thomas, un type sympathique et très ouvert, clubbeur, avec la bougeotte (il était là-bas, est ici, sera ailleurs la prochaine fois). J'y renconter enfin Sonia, une Québécoise mariée ici depuis 4 ans et avec qui j'ai un excellent contact; elle me parle de la vie ici, de ses racines qui lui manquent. Elle me parle d'un bouquin qui l'a aidée à mieux absorber son milieu d'acceuil: 60 Million Frenchmen Can't Be Wrong (au sous-titre gratuitement agressif pour fins de ventes, mais au contenu pas mal plus positif) Je sème les bases de futures rencontres; qui sait ?

Deux heures plus tard, quelques noms et visages perdus dans le flou de la soirée et je quitte le bar, sans parapluie; volé, perdu ? Sais pas, m'en fous. Je l'avais acheté dans les Rocheuses (un truc court, pratique, made in pas-payé-cher); il y a quelquechose d'amusant à le perdre dans les Alpes.

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